New York, New York...

Salut à tous!

Vous avez peut-être cru que ce blog allait trouver sa fin de facto, mais nous tenons bon et nous allons le terminer comme il se doit: pas question de vous priver de la fin de nos aventures!

Le très long délai entre ce message et le précédent s'explique facilement: nous avons assez rapidement trouvé tous les deux du boulot au retour de notre voyage, et il nous a fallu emménager à Dieppe à la hâte pour se rapprocher du lieu de travail de Claire, à Saint-Nicolas d'Aliermont. Elle vous y attend désormais pour vous faire visiter le Musée de l'horlogerie! Quand à Jan, il travaille à Hondschoote et loge en gite avec ses collègues en semaine.
Nous avons donc eu très peu de temps libre et très rarement accès internet durant ces dernières semaines.

Mais pas de panique, nous voila de retour pour vous conter la dernière étape de notre voyage: nos 4 jours à New York! C'est en effet en visitant la Grosse Pomme que nous avons clôturé notre périple.

L'arrivée a été plutôt sympathique: pas de problème en avion, pas trop de difficultés dans le labyrinthe du métro. A la sortie de la station "Colombus Circle", nous n'avons même pas eu le temps de dégainer notre plan de la ville qu'une dame fort agréable nous a abordes pour nous indiquer le chemin de notre auberge de jeunesse. Il faut dire qu'avec nos énormes sacs à dos, on était vite repéré!
Nous avons été agréablement surpris par l'emplacement de l'auberge, le "Colombus Circle Hostel"qui se situe à quelques centaines de mètres de l'entrée de Central Park! Nous avons donc pu éviter le métro la plupart du temps.

Le soir-même, direction Broadway et Times Square, évidemment!






C'est vrai, c'est gigantesque et plein de lumière, mais on doit vous avouer qu'on n'a pas été transporté. On y a trouvé 2 explications : quelques mois plus tôt, on avait vu Tokyo qui est au moins aussi impressionnante, mais aussi, on avait vraiment hâte de rentrer "din ch'nord" et on n'avait plus tellement la tête à faire du tourisme...

Le lendemain, nous nous sommes baladés à Central Park. Petite déception là encore: en pleine semaine et en plein mois de février, c'était plutôt mort et la végétation n'était évidemment pas au mieux.





Heureusement, les mignons petits écureuils étaient là pour mettre un peu d'animation et faire rigoler Claire!

Et puis on y a aussi trouvé un superbe groupe statuaire composé d'Alice et de ses amis du Pays des Merveilles. Cette fois c'est Jan qui était content!


Ce midi-là, nous avons mangé des hamburgers (bien sûr!) dans un petit restaurant où les serveurs, tous étrangers, semblaient avoir été recrutés pour leur accents très prononcés! Pour notre part, nous avons été servis par une dame d'Europe de l'Est un peu bourrue avec un accent à couper au couteau, une sorte de caricature de kolkhozienne égarée au pays du capitalisme.

Le lendemain, nous avons pu visiter gratos le fameux MoMA, ou Museum of Modern Art, l'un des plus grands musée d'art contemporain! L'entrée est en effet gratuite tous les vendredis à partir de 16h, si notre mémoire est bonne. On n'a pas été emballé, mais c'était couru d'avance car on n'est pas fan du "modern art". On se souviendra cependant de quelques oeuvres sympas et de l'expo temporaire sur les objets de cuisine.

Et puis New York, c'est aussi simplement se balader dans les avenues et s'étonner devant les mélanges de styles, les bizarreries architecturales et les découvertes inattendues:

Les églises coincées entre les gratte-ciels, invariablement ornées de la bannière étoilée...


Le fameux "Flat Iron" (= L'Enclume), premier "skyscraper" du monde



Et le chantier de reconstruction du World Trade Center...


Cet immeuble arborant...la Légion d'Honneur!



De larges avenues et des rues étroites...



Les sujets de carte postale...






Ou d'autres immeubles moins connus mais tout aussi sympas...



Et même la rue de Béthune!


Un imposant porte-avions...



Et une toute petite poupée perdue!


Et pour faire dans le cliché américain (qui s'est révélé être en grande partie fondé), il y a aussi les drapeaux sur tous les moyens de transport...



La scientologie qui a pignon sur rue...


Les flics partout, avec une devise qui ne trompe probablement pas grand monde...


Et cet horrible club de sport pour clébard, découvert non loin du Brooklyn Bridge...


Heureusement qu'on y fait quand même des rencontres sympas...


Mais le mieux c'est d'aller au supermarché et de se féliciter d'être Nordiste. Tenez-vous bien, une bouteille de Chimay Bleue coûte, à New York, pas moins de 17$49!!


Pour terminer en beauté notre tour du monde, on ne pouvait pas quitter New York sans aller voir un spectacle à Broadway! Je vous entends d'ici dire tout haut "Bof, Broadway c'est surfait!", "ce n'est plus ce que c'était", etc;.... Eh bien détrompez vous!
C'était aussi ce qu'on pensait initialement, mais Shandin et Katie nous ont convaincus d'y aller. Pendant notre séjour dans la maison de campagne de Beth, nous avons fait plusieurs sorties en leur compagnie. Ils ont toujours payé pour nous, et devant nos protestations, leur réponse a été la suivante: "vous nous avez raconté la difficulté de gérer votre budget au Japon et ce que vous auriez aimé faire si vous aviez eu un peu plus d'argent. Nous ne voulons pas que ce soit la même chose ici aux Etats-Unis, alors on vous invite, et vous irez a Broadway grâce à ces économies!" Nous avons accepté ce "deal", tout en précisant que nous les rembourserions en fromages et autres victuailles lorsqu'ils viendraient visiter notre pays!

C'est ainsi que nous avons décidé d'aller à Broadway. Sur leurs conseils, nous sommes allés nous renseigner au "TKTS discount booth", un guichet qui vend à prix réduit les places restantes pour les spectacles du soir même. Mais il ne vend qu'une sélection, et ce sont forcément les places qui se vendent le moins bien. Nous n'avons pas trouvé notre bonheur, et nous avons alors décidé de choisir parmi les autres spectacles et de les acheter à plein tarif.


Notre choix s'est porté sur Billy Elliot, donné à l'Imperial Theatre. Tarif: 62 $, finalement pas si cher que ça! Et après coup, on se dit que ça les vaut vraiment! On ne s'est pas ennuyé un seul instant, les acteurs étaient formidables, ils savent chanter, danser, jouer la comédie! Et les plus jeunes d'entre eux étaient vraiment impressionnants: les enfants qui jouent Billy et ses amis n'avaient que 10 ans!
La seule difficulté a été l'accent anglais très prononcé, car les évènements sont sensés avoir lieu dans l'une des régions minières de l'Angleterre. Nous qui étions habitués depuis plusieurs mois à l'accent américain, on a vraiment eu du mal à s'y faire; Jan a même cru pendant quelques minutes qu'ils parlaient une autre langue!
Mais ça ne nous a pas du tout empêché d'être emportés par la magie de Broadway: on a ri, beaucoup, et on a même versé une petite larme lorsque Billy enfant a dansé avec lui-même en version adulte, non pas parce que c'était triste, mais parce que c'était beau!

Enfin, après une dernière nuit à l'auberge de jeunesse, on a profité de l'ultime journée pour se diriger tranquillement vers l'aéroport. Et on a bien fait de voir large! Les affichages dans le métro new-yorkais ne sont vraiment pas dignes d'une ville pareille. On a eu un peu de mal à s'y retrouver. Un jeune homme sympathique est venu spontanément nous indiquer le métro à prendre, nous avons discuté 3 minutes en attendant la rame suivante: il s'agissait d'un violoniste qui jouait à Broadway! Et en plus il parlait pas mal le français car il était souvent allé en vacances chez nous. Malheureusement, à la correspondance suivante, notre rame n'arrivait pas. Quelques rares feuilles A4 scotchées sur les murs de la station indiquaient que la ligne était en travaux, et présentait de manière un peu sibylline l'itinéraire de remplacement.
On y est tout de même arrivés, et nous avons donc pu rejoindre l'aéroport et prendre notre avion, direction maison!...