COUCOU !!!

COUCOU !!!

mardi 29 juin 2010

La vie a la ferme, 4eme et derniere partie, presentation de la propriete

Bonjour a tous! Nous avions commence ce message le 29 juin mais en fait nous ne vous l'envoyons qu'aujourd'hui c'est-a-dire le 2 juillet car nous avons ete en panne d'electricite, de telephone et evidemment d'internet depuis le 29. C'est ca les joies de la vie a l'indienne en pleine campagne!! Nous en profitons donc tout de suite pour poster ce message avant qu'internet ne nous quitte a nouveau, ce qui ne serait qu'une question de minutes :-(
Reprenons notre recit :

Apres plusieurs episodes sur la vie a la ferme, nous avons decide de conclure ce chapitre par la presentation detaillee de la propriete de Ramesh.

Commencons par la commencement: apres un trajet en bus souvent difficile depuis Dharamshala, on accede a la ferme par un pont suspendu que vous avez apercu sur l'une des photos du post precedent, en arriere plan de la trempette de Claire. C'est certes un pont metallique, qui semble solide, mais il taaaaaaaangue et lorsque l'on marche dessus on a le mal de mer!

En entrant dans la propriete de Ramesh, on passe devant un petit abri sous lequel sont gares quelques vespa ou petites motos, appartenant a on ne sait qui, mais en tout cas pas aux travailleurs de la ferme, qui viennent a pied des villages environnants.


On emprunte alors le chemin qui passe entre les differents champs en terrasse, et on peut deja apercevoir notre cottage perche sur la colline, a cote d'un enorme manguier.



Le chemin continue ensuite jusqu'a la demeure de Ramesh, avec sur la gauche le reste des champs, et sur la droite la remise, la serre (que vous voyez ici avant son effondrement), ainsi que le cottage du bas ou ont reside les wwoofers argentins qui nous ont quitte hier.






On passe enfin un petit pont en bambou, pour arriver directement au centre nevralgique de la ferme: la terrasse de la maison de Ramesh! C'est la qu'on travaille sur les ordinateurs (recherches internet concernant des plantes, par exemple), qu'on mange, qu'on se repose, qu'on fait les semis, et qu'on discute avec Ramesh, qui y passe litteralement ses journees. La premiere photo est prise depuis l'"entree" de la terrasse, et la seconde depuis l'angle oppose.




C'est aussi depuis la terrasse que l'on peut observer la petite basse cour, constituee de trois oies (plus petites et beaucoup moins agressives que celles que l'on trouve en France, notamment chez Christophe Minne :-) ), ainsi qu'un petit canard. A moins que ce ne soit une cane, on ne sait pas encore. Ce pauvre petit est le seul rescape d'un groupe de 60 que Ramesh a du faire venir dans des conditions tres inconfortables (au prix d'une premiere hecatombe), avant de les placer dans un abri grillage, aupres de l'eau, pour les voir mourir les uns apres les autres en quelques jours. Il nous a pourtant montre, a notre arrivee, un bouquin sur l'elevage de canards en association avec des rizieres, qu'il n'a probablement pas pris le temps de bien lire lui meme: l'un des premiers conseils donnes par cet ouvrage est, en effet, de ne pas garder les canetons pres de l'eau trop jeunes, car ils ne peuvent pas encore en supporter la fraicheur... C'est tout Ramesh!
Il a cependant fait construire un abri sureleve pour les oies, ainsi qu'une petite maison pour le canard, tout ca en bambou avec toit en ardoise.




Mais continuons cette petite visite. Au bout de la terrasse, en continuant sur la droite, on accede inevitablement a la cuisine, qui d'apres les argentins, est typiquement indienne. Elle est, parait-il, identique a toutes les cuisines qu'ils ont vu depuis qu'ils sont arrives en Inde il y a plusieurs mois. Elle est en tout cas tres sombre et assez glauque! On y rencontre frequemment des minis geckos, mais aussi des petites souris, plus ou moins cachees, parfois pas du tout.
La cuisine se fait au gaz en bonbonne, tous les ustensiles et recipients sont en inox, que ce soient les verres, les assiettes, ou les casseroles. Prakash, le cuisinier, utilise d'ailleurs une cocotte minute tres particuliere, qui est en fait une casserole dont le couvercle... En fait c'est trop complique a expliquer, on vous postera une photo des que possible!!




Terminons ce post en vous presentant "la gueule du gourou", que certains avaient reclame avec tant de finesse (cf commentaires du post "Paysage" date du 11 juin!). Vous le voyez ici aux cotes de Gustavo, le wwoofer argentin. Il est vrai que l'on ne voit pas tres bien Ramesh, mais c'est la seule photo qu'on ait de lui pour l'instant! On essaiera d'en faire une plus sympathique avant notre depart, dans une semaine!

samedi 26 juin 2010

La vie a la ferme, 3eme partie, les vaches

Pendant que nous travaillons, les employes de la ferme font leur travail de leur cote. Si vous le souhaitez vous pouvez faire la connaissance de tout ce petit monde, en allant consulter le site internet de Ramesh: www.ganeriwal.us.
Les travailleurs, du genre "contemplatif" s'occupent notamment des vaches. Celles-ci ont leur etable qui se trouve a l'une des extremites de la propriete de Ramesh.

C'est une femme qui s'occupe principalement des vaches, elle se prenomme Chumpah. Elle semble tres fiere de son metier. Elle s'occupe de les sortir, de les faire rentrer, de les traire.


A cote de ca elle s'occupe egalement du ble, elle le trie, le nettoie afin qu'il puisse etre moulu par la suite en farine.
La semaine derniere nous avons eu la visite du veterinaire, venu verifier si les vaches etaient enceintes ou si elles presentaient des problemes.


Le veterinaire n'a pas hesite, non pas a mettre la main a la pate, mais a mettre la main au derriere des vaches afin de tater leurs interieurs!! C'est assez surprenant surtout qu'il doit enlever ce qui aurait du devenir une bouse avant de pouvoir passer a son examination!!!


Il en a profite pour leur donner des vitamines et annoncer que l'une d'entre elle attendait un petit. Tout le monde etait present pour l'evenement et ils n'etaient pas trop de quatre voire cinq pour maintenir la vache pendant son examen. Ils n'hesitent pas a leur tordre les oreilles afin de les faire tenir tranquille!!!


Sinon, cette semaine on a laisse le travail physique de cote pour le travail un peu plus intellectuel qui consiste a etablir des fiches types sur les differents arbres que Ramesh voudrait implanter su sa propriete. C'est tout un travail de recherches qu'il rechigne a faire, donc on s'en charge. On fait du mieux qu'on peut surtout quand on a quotidiennement des coupures d'electricite et de reseau internet. Vive la zen attitude!!!

Pour nous changer les idees, la semaine derniere, apres le travail, nous sommes alles a la riviere qui se trouve juste a l'entree de la propriete afin de nous detendre et de nous rafraichir. Car ici la chaleur est continue, on pourrait penser qu'il ne fait pas si chaud que ca, en moyenne 25-30 degres. Le probleme c'est qu'il fait la meme chaleur a 6h, a 12h, a 17h, a 23h!!! On est toujours en sueur et c'est pas la sensation la plus agreable qui soit. On avait donc bien merite notre petit bain d'eau FRAICHE!
Nous etions d'ailleurs pas les seules a avoir eu cette idee. Les familles qui travaillent a la construction de la centrale hydraulique juste au pied de la riviere, s'y trouvaient egalement. Jan s'est donc livre a un nettoyage en bonne et due forme, Claire, elle s'est contentee d'une petite trempette dans l'eau, le nettoyage, en petite tenue n'etant pas envisageable.....




La suite de nos aventures au prochain numero!

jeudi 24 juin 2010

La vie a la ferme : 2eme partie, le travail

Precedemment nous vous avons presente notre lieu de vie. Mais que faisons-nous de nos journees ? Eh bien on s'occupe comme on peut, on a dresse une liste des affaires urgentes dont il faut s'occuper avant l'arrivee prochaine de la mousson. Cette semaine est particulierement active en orages et tempetes assez violentes et certains disent que ce n'est rien a cote de ce qui nous attend.
C'est deja pour nous en tout cas bien impressionnant car la serre qui servait de "nursery" a ete detruite et l'eau descendant de la colline a creuse des sillons sur la parcelle et fait s'effondrer des monticules de pierres. On a meme parfois l'impression que notre cottage va s'envoler tant le vent souffle fort pendant la nuit!!! Frissons garantis!


La semaine passee, Ramesh s'est absente et nous a laisse totalement autonome dans notre travail. Nous nous sommes donc atteles aux differents projets.
Premier point important le creusement d'un canal pour irriguer les differents champs en terrasse.


Puis amenagement du terrain pour accueillir les "trois plantes soeurs" a savoir le mais, le haricot et le potiron. On a donc construit des butes, sur lesquelles nous avons depose du compost puis du "mulch" (ou couverture vegetale qui sert a garder l'humidite au sol et a empecher les mauvaises herbes de pousser), que l'on a parfois remplace par de l'azolla (sorte de lentille d'eau qui se propage rapidement dans l'eau) et qui peut servir de mulch.

Ce travail ne semble a priori pas ereintant sauf que les outils sont quasi inexistants ou non adaptes aux tailles europeennes, notamment pour Jan. Les indiens sont des gens petits et les outils sont concus en fonction de leur taille, donc pour Claire ce n'est pas un probleme :-) Autre difficulte, l'absence de brouette, ce qui nous oblige a aller a l'etable (soit de l'autre cote de la propriete) simplement avec un panier dans lequel on depose le compost. Jan a teste la maniere indienne de porter ces paniers et il n'a pas ete enthousiasmé! C'est vraiment une autre maniere de travailler.


Pendant que nous travaillons sur notre champ, la vie continue autour de nous et de temps en temps nous voyons passer des hommes accompagnes de leurs mules ou de leurs chevaux, lourdement equipes de sacs contenant du riz, du ble.......


Nous nous sommes egalement occupes de preparer des terrains pour tester la culture du riz selon Fukuoka, c'est-a-dire sans que le riz ne soit plante dans l'eau. On inonde le terrain pendant deux jours, puis on seme le riz a la volee, il est ensuite recouvert de paille pour etre protege et pour lui permettre d'avoir une certaine humidite. Sur le deuxieme on a simplement semer du riz a la volee, sur un terrain couvert de trefle, sensé servir de mulch. On verra ce que ca donne d'ici quelques jours!

mardi 22 juin 2010

La vie a la ferme: 1ere partie, notre logement

Voici une serie de posts concernant la vie a la "Niramayam Natural Farm", pour que vous puissiez imaginer un peu plus precisement le deroulement de nos journees.
Commencons par notre logement:

Nous dormons dans un "cottage" situe a mi-hauteur sur une des collines de la propriete. Nous nous faisons des jambes en beton a chaque montee, car l'escalier est assez raide!
Notre "appartement" se trouve a l'etage d'un batiment en torchis au rez-de-chaussee duquel vivent 2 des employes de la ferme, Prakash le cuisinier, et Bijay, l'un des ouvriers.


Nous disposons d'un plan de travail (que nous n'utilisons pas),

de 2 lits et d'une salle de bain pas tres propre.


Notre citerne a eau doit etre remplie tous les 3 jours avec l'eau pas tres claire d'un petit canal qui court au milieu de la pente pour approvisionner la ferme.


On est venu pour l'aventure, on est servis. Ce cottage n'avait plus ete habite depuis longtemps, et les rats ont pris possession des lieux. Apres quelques nuits difficiles, et la reparation du revetement en toile de jutte situe juste au dessus de nos lits, on s'est habitue a les entendre gambader sur le sol.
On en a attrape deux, il y a quelques jours, grace a des pieges. Mais on n'a pas eu le coeur de les tuer, car ce sont de petits rats tout migons, pas des gros rats degueulasses. On a laisse tombe les pieges. Tant qu'ils ne nous grimpent pas dessus.... On cohabite maintenant assez tranquillement.

Ce n'est pas le seul inconfort ici: deux pigeonniers sont suspendus a notre cottage, et ces stupides volatiles passent leur temps a vouloir se poser sur le toit en ardoises, d'ou ils glissent sans arret. Ca fait beaucoup plus de bruit que l'on ne s'imagine.
Et quand ce ne sont pas les pigeons, les 3 chiens qui dorment avec les ouvriers, au rez-de-chaussee, se mettent a aboyer a 4h du matin pour ne plus s'arreter. On prefere cependant les entendre aboyer que leur passer devant: l'un des chiens, nous a-t-on dit, peut parfois etre mechant. On attrape des sueurs froides tous les soirs, de peur qu'il ne nous reconnaisse pas. On a beau demander a ce qu'ils l'attachent, comme d'habitude, rien ne change...

Ah, j'oubliais: il y a 2 jours, Claire a vu apparaitre une cinquantaine de piqures sur le haut de son corps, et les demangeaisons qui vont avec. Puces ou autre bestioles, on ne sait. Heureusement depuis ce matin, ca va mieux.
D'autres petits animaux partagent egalemant notre cottage: quelques affreuses araignees, et un petit scorpion a l'occasion. La moustiquaire a ete notre achat le plus judicieux!
On heberge enfin avec joie plusieurs geckos, parfaitement inoffensifs pour l'homme, qui se delectent de tous les petits insectes qui passent a leur portee.

Mais ne vous inquietez pas, malgre tout cela, on arrive a dormir pas trop mal. On s'habitue a tout! Et puis les lits, bien que sommaires, sont relativement confortables.
On attend cependant avec impatience le depart des autres wwoofers (vers le 2 juillet) pour pouvoir s'installer dans le cottage du bas, beaucoup plus confortable (meme s'il y quand meme des rats, mais moins!).

Reponse...

Bravo a Fred, Eric et Iliana, qui n'etaient pas loin de la bonne reponse!

Une chauve-souris venait juste de lui raser la tete pour entrer par erreur dans la maison! La porte etant juste derriere lui, il craignait qu'elle ne fasse une sortie ratee pour venir lui percuter l'occiput. D'ou ce superbe couvre-chef...

Bravo aussi a ceux qui ont pense au foot. Il regardait effectivement un match, mais d'une toute autre qualite que celui de l'equipe de france: c'etait Argentine - Coree du Sud (4-1).

D'ailleurs, merci de vous abstenir de commenter le resultat du prochain match des Francais durant quelques jours: on tente ici de telecharger les matchs, mais la connexion est tellement lente que ca prend souvent plusieurs jours. Pendant ce temps la, il faut tout faire pour eviter de voir le resultat par erreur...

samedi 19 juin 2010

Devinette


Pourquoi Jan a-t-il ete pris d'une envie soudaine de se mettre un tabouret en osier sur la tete?

vendredi 18 juin 2010

Un peu de tourisme

Namaste! Ka ce ho ? (Bonjour, comment vas-tu?) Voila nos premiers mots en hindi en phonetique car pour le moment nous sommes incapables de l'ecrire! :-)
Hier nous avons pris notre premier "day off" (jour de repos pour les non-anglicistes) afin de nous rendre a Mac Leod Ganj pour nous changer les idees et varier un peu du rythme quotidien de la ferme.Ce fut une journee ereintante, en voici son deroulement : nous nous sommes leves a 5h du matin pour prendre le bus de 6h...(selon les infos de Ramesh) Sauf que le bus de 6h n'existe pas, il n'y en a qu'un et il est a 7h!!! Nous attendions depuis 5h45 :-( Au moins nous avons vu passer un convoi de maries, une voiture hyper decoree suivie par un bus qui contenait apparemment les personnes se rendant au mariage, c'etait inscrit au dos du bus!


Le bus est donc arrive a 7h , deja bien rempli, c'est-a-dire avec des gens assis mais egalement debouts auxquels nous sommes venus nous ajouter. Nous quittions le village de Khotala direction Dharamshala. Le trajet fut mouvemente, nous fumes secoues tout du long car la route est en tres mauvais etat. A chaque arret des gens montaient, au final nous etions au moins le double de personnes que ce qui est prevu pour ce bus quand nous sommes arrives a Dharamshala. Il faisait deja bien chaud. Nous avons decide de faire un petit tour dans la ville avant de nous rendre a Mac Leod Ganj. Cette ville qui nous semblait pas si grande est en fait assez vaste.


Nous avons fait une halte dans un boui-boui pour y boire le chai. 5 roupies le verre, soit 9 centimes d'euro (pour info, un euro vaut 60 roupies)!


Ensuite nous avons pris un taxi. Mais ici les taxis ce ne sont pas les memes qu'en France, on les partage. Grace a Gustavo et Jessica qui nous avaient indique quel etait le tarif pour faire le trajet Dharamshala Mac Leod Ganj, soit 10 roupies par personne (18 centimes d'euro!), on a evite de se faire arnaquer car un taxi nous a propose 130 roupies par personne (2,30 euros)!!! Voila ce qui arrive aux touristes! Nous avons trouve un taxi au tarif normal dans lequel nous etions 12! Il faut savoir que le taxi ne demarre pas tant qu'il n'a pas pris le maximum de personnes que peut contenir la voiture!!! On etait un peu serre :-) Ce qui est frappant c'est que les conducteurs roulent en premiere et passent au maximum la seconde, consequence de la route en lacet qui monte, monte, monte. On passe de 1100m a 1700m! Les conducteurs savent ce qu'ils font, d'ailleurs il vaut mieux le croire quand on voit comment ils prennent les virages serres et qu'ils rasent les voitures venant en sens inverse!!! Lorsque nous avons repris la route direction Dharamshala, autre surprise, les voitures roulent au point mort et laissent la voiture descendre, ils freinent juste de temps en temps. C'est cool!
Arrives a Mac Leod Ganj nous etions deja bien en sueur et il n'etait que 10h, la journee s'annoncait chaude! Premiere etape de notre decouverte de la ville, le temple bouddhiste. Pour nous y rendre, rien de plus simple il a suffit de descendre la rue principale. Celle-ci nous a permis de voir des payages grandioses, avec l'Himalaya en arriere plan.


L'ambiance dans le temple etait tres particuliere car les moines bouddhistes (hommes et femmes!) etaient en pleine seance de priere avec la recitation des mantras, retransmis par micros dans tout le temple. Tout autour, les fideles suivent le ceremonie assis par terre ou font tourner les rouleaux de mantras, pendant que les touristes deambulent juste devant eux, admirant Le Bouddha et les montagnes d'offrandes qui l'entourent.


A la sortie, Jan n'a pu s'empecher de gouter aux Momo, boulette de pate fourree aux legumes. Deux aux pommes de terre, deux aux poireaux, tout ca pour 10 roupies !!! Ensuite nous sommes alles dans un cafe typiquement occidental afin que Claire prenne son peti dej car depuis 5h elle n'avait qu'un chai dans l'estomac! Une des raisons d'ailleurs pour laquelle nous voulions venir a Mac Leod c'est parce que l'on y trouve des mets differents (tibetains, occidentaux). La nourriture a la ferme est, comment dire ? Repetitive! :-( Le matin on prend une tasse de chai avec deux tartines (de pain maison, cuit dans un four solaire) avec du fromage frais de vache. Celui-ci etant un peu sure, nous mettons dessus du "jagari"(sucre de canne non raffine) pour adoucir un peu le gout!


Le repas du midi consiste en un bol de soupe, un ragout de legumes (plein de cardamome, beurk!!) et des "paranta" (petites galettes de pate avec cumin).


Le repas du soir est a peu de choses pres le meme, seule la soupe change!


Rarement, nous avonc droit a un dessert, une mangue (pour deux!) ou une petite sucrerie a base de pois chiche et de "jagari".


Mais revenons a notre journee a Mac Leod. Nous sommes donc alles dans un cafe. J'ai mange du muesli aux fruits avec un lait a la mangue fraiche (miam!) et Jan a pris un milk shake banane chocolat. Ca fait un bien fou de manger different!!!
Nous sommes egalement tombes sur deux francais dans ce cafe, un couple d'une cinquantaine d'annees, totalement a l'aventure: ils ne parlent que francais et se sont pointes ici sans aucune info, et esperent rester 6 mois en Inde, apparemment dans le but de se soigner. Ils nous ont donc demandes des renseignements sur le wwoofing, et aussi sur le couchsurfing (hebergement gratuit chez l'habitant), que nous allons peut-etre aussi utiliser durant notre voyage. Ils etaient sympas, mais quand meme un peu bizarres, et nous sommes poliment retournes a nos occupations apres une bonne demi-heure de discussion.
L'objectif de la journee etait de trouver des vetements, de l'encens, voire des bouquins, des biscuits (la civilisation!) ou encore une bougie pour faire face aux nombreuses pannes d'electricite. Tout ca en quatrieme vitesse, car le dernier bus pour notre ferme partait de Dharamshala a 5h30!
Les rues sont extremement etroites, et cependant a double sens... les embouteillages sont donc tres frequents, d'autant que les vaches sacrees ne facilitent pas la circulation en deambulant paisiblement au milieu de tout cela.






Les klaxons sont incessants (ils sont utilises ici pour se signaler, pas pour raler sur le conducteur qui precede), mais les chauffeurs restent imperturbables, et s'entraident pour debloquer le traffic.
A l'heure du dejeuner, les rues se vident tout de meme, laissant un peu de repit a nos oreilles. Nous en avons profites pour aller nous aussi manger un morceau dans un restaurant tibetain, avec une seule idee en tete: manger de la viande! Claire a fait un bon choix (au pif): mouton frit avec nouilles de riz (fried mutton with "phigsa"). Jan a eu moins de reussite en commandant une "mutton thenthuk soup", une soupe de legumes avec des carres de pate, dans laquelle les morceaux de viande etaient malheureusement minuscules. Total pour ces 2 plats, plus 3 boissons : 190 roupies, 3,30 euros!


Apres le repas, nous avons continue nos emplettes avec plus ou moins de succes: pas moyen de trouver une bougie, ou encore des biscuits appetissants. Il y a pourtant bien a Mac Leod Ganj des magasins destines aux occidentaux, mais le choix reste limite et concentre sur des produits plutot anglo-saxons, donc souvent peu interessants aux yeux des francais difficiles!


Nous avons pu egalement admirer un autre temple bouddhiste dans le centre ville, plus petit et plus colore que l'immense complexe que nous avions visite quelques heures plus tot, qui est associe a la residence de Dalai-Lama.


L'heure du retour approchait deja, et la journee etait loin d'etre terminee! Trouver le taxi pour Dharamshala ne fut qu'une formalite, bien que cette fois ci il contenait 14 personnes... Le plus dur fut le bus entre Dharamshala et la ferme, alors que nous etions deja dans un etat de fatigue tres avance. Heureusement, le controleur du bus, qui nous avait deja aide lors de notre arrivee ici en nous indiquant notre arret, et qui nous avait reconnus le matin meme, est venu nous trouver pour nous indiquer l'horaire et le numero du bus!


Une fois a l'interieur, nous nous sommes felicites d'avoir une place assise, et nous croyions naivement que le trajet allait etre agreable. Que nenni! A chaque arret, un flot de passagers s'ajoutait a la masse, et il fut rapidement impossible de bouger le petit doigt! Une bonne dizaine de personnes (dont le controleur) ont meme fini par grimper sur le toit pour le reste du trajet! Il devait d'ailleurs faire bien meilleur la-haut, car la chaleur etait etouffante a l'interieur du bus. Il faut ajouter a cela un arret d'au moins 15 minutes, pour lequel nous n'avons trouve aucune explication (l'inde, c'est exactement ca!), pour arriver a un trajet d'une heure 1/4 particulierement eprouvant. Ci-dessous, le bus presque vide, selon les criteres indiens...


Au sortir du bus, Claire, rouge comme une pivoine, s'est meme videe un bouteille d'eau sur la tete, alors que Jan avait un mal de chien a se trainer jusqu'au cottage. Pour couronner le tout, pas d'eau dans notre salle de bain, et il a donc fallu demander l'asile a nos argentins pour pouvoir prendre une malheureuse douche. Quelle journee!

Bilan: une journee sympathique, qui nous changea les idees, mais qui fut extremement fatiguante. Notre prochain day-off sera limite a une petite marche vers le village voisin!