COUCOU !!!

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mercredi 9 mars 2011

Le travail à Oakland Organic

Nous revoilà pour vous raconter le travail que nous avons effectué en Louisiane pendant un mois! Suivrons les 3 derniers messages de notre blog : l'un sur les sorties "découverte" auxquelles nous avons eu droit, un autre sur la "Grosse Pomme"(New York) et enfin une conclusion qui marquera la fin de vie de notre blog. Merci de nous rester fidèles!

L'activité principale à Oakland Organic fut la récolte des légumes. La ferme est en effet présente à non moins de 4 marchés par semaine : un le mardi à la Nouvelle-Orléans, deux le jeudi à Bâton Rouge et à la Nouvelle-Orléans et le dernier le samedi à Bâton Rouge. À cela s'est récemment ajouté un programme de CSA (Community Supported Agriculture), très similaire au système de paniers par abonnement de Papa Christophe. C'est donc de nombreux kilos de légumes qu'il fallait cueillir 3 fois par semaine. On se rend compte alors de la difficulté de décider de la récolte, sachant qu'il faut disposer de produits tous les deux jours!

La ferme dispose actuellement de 8 petits champs aménagés sur la propriété, nommés selon les lettres de l'alphabet de A à H. Lors de notre séjour, on y trouvait principalement du "Red Russian Kale", une variété de chou frisé qui est le seul chou à ne pas pousser en pomme. Ses feuilles sont délicieuses crues ou cuites et d'après Wikipedia, c'était l'un des légumes verts les plus communs dans toute l'Europe jusqu'à la fin du Moyen Âge. Il est aussi extrêmement nourrissant, anti-oxydant et anti-inflammatoire. On recommande!
On récoltait également beaucoup de "Red Giant Mustard", une variété de moutarde brune ou moutarde chinoise, aux feuilles rouge foncé à pourpre. Délicieuse aussi en salade, avec un bon goût piquant, un peu comme la roquette! La ferme cultive d'ailleurs aussi de la roquette qu'on appelle ici "arugula". À cela s'ajoutaient diverses variétés de laitues (Red Fire, Romaine, Black Seeded Simpson), des blettes (Swiss Chard), des carottes et des navets.





Après récolte, il fallait préparer les légumes à la vente. Lavage au jet d'eau, puis conditionnement en bottes de 0,5 (pour le kale par exemple) ou 0,75 livres (pour les carottes). Petite précision: les américains sont quasiment les seuls au monde (avec le Libéria et la Birmanie!) à ne pas avoir adopté officiellement le système métrique et ils reconnaissent eux-mêmes la stupidité de leur système (le Royaume Uni l'a officiellement adopté en 1897, mais l'ancien système est encore utilisé dans beaucoup de domaines). Il est quasiment impossible de donner de tête l'équivalent en onces d'un poids en livres, ou l'équivalent en yards d'une distance en miles... Mais passons, et admirons plutôt ces superbes navets...





Tous ces bons légumes se retrouvaient, on vous l'a dit, sur les marchés de Bâton Rouge et de la Nouvelle-Orléans. Nous avons pu participer plusieurs fois aux marchés dans les deux villes : départ très tôt le matin pour arriver à temps pour s'installer, mise en place de l'étal et vente pendant une demi-journée. Une bonne occasion de rencontrer des gens sympas et d'améliorer notre anglais! Les marchés n'ont pas, aux États-Unis, une très longue histoire comme en Europe. C'est plutôt une nouveauté au pays de MacDo, lancée par des associations locales. Ca se développe cependant à un rythme soutenu et de plus en plus de gens viennent y faire leurs emplettes.




Durant les jours de marché, seulement une petite partie des wwoofers partaient pour assurer la vente. Les autres restaient à la ferme pour divers travaux. On ne peut pas passer à côté du désherbage, primordial dans toute ferme bio. Il fallait aussi parfois préparer le sol, y ajouter un peu de compost ou de fumier et y semer de nouveaux légumes. La ferme dispose d'une petite serre dans laquelle on a semé de nombreux pieds de tomates, de poivrons et de piments.
L'entretien des cultures, outre le désherbage, passait par la pulvérisation d'un mélange bio maison à base d'ail et parfois de piment, écrasés et ajoutés à de l'eau, dans le but de repousser les insectes.




Jan a également replanté une douzaine de pieds de figuiers en compagnie de Josh et Reed. L'ensemble de ces plants provenaient tous d'un seul arbre qui s'est reproduit par marcottage : les branches de l'arbre qui touchent le sol développent des racines et si on sépare cette branche de l'arbre parent, on se retrouve avec un nouveau figuier! D'ailleurs, le figuier est un arbre qui se reproduit très facilement par diverse techniques, marcottage naturel, marcottage aérien (on coince un paquet de terre sur une branche dans une bouteille ou un sachet et des racines se forment à cet endroit), bouturage avec replantage direct ou en laissant se former des racines dans un bocal plein d'eau, ou encore bouturage "à l'étouffé", en enfermant la bouture sous verre pour assurer un taux d'humidité proche de 100% (veiller a aérer de temps en temps pour éviter le pourrissement.)



Lors des jours de marché, on pouvait également se consacrer à des projets personnels, en rapport bien sur avec le travail à la ferme. L'idée a été lancée de réaliser des sacs à partir de vieux vêtements pour contenir les légumes destinés aux abonnés "CSA". C'est Elicia, la benjamine des wwoofers, qui s'est chargée de cette tâche, aidée parfois par nous deux. Résultat: de superbes sacs recyclés, réutilisables, lavables et uniques! C'est d'ailleurs ces avantages que Jan a voulu mettre en valeur en réalisant un panneau entièrement à base de matériaux de récupération (cadre en troène, base et lettrage en tissu) dans le but de vendre le surplus de sacs pour alimenter une cagnotte réservée aux wwoofers! On a appelé ça des "Tee-Bags", non pas des sachets de thé (comme l'ont cru certains clients), mais des sacs confectionnés à partir de Tee-shirts...





Citons également un autre projet, plus personnel et réalisé pendant son temps libre par Josh et tout aussi intéressant: la construction d'un "wigwam". Kézako, me direz-vous : il s'agit en fait de l'autre nom du tipi! Il a également utilisé le troène qui est ici une espèce extrêmement invasive pour tisser une structure autour de sa tente à la manière des Indiens d'Amérique. Bien plus facile à réaliser qu'une cabane dans un arbre et pas de risque de tomber de haut!



Il nous faut enfin révéler le projet de Jan auquel nous avons fait allusion dans le message précédent: un four solaire! C'est vraiment une idée à explorer davantage: utiliser l'énergie gratuite du soleil pour, notamment, faire cuire des aliments. Bien que leur intérêt soit plus évident encore dans les pays africains qu'ailleurs, les fours solaires ne sont pas réservés aux climats tropicaux : mieux vaut du soleil dans un climat froid qu'un ciel nuageux dans un climat chaud. Il est donc possible d'utiliser un four solaire dans le Nord!!

Le principe du four solaire est d'utiliser l'effet de serre pour cuire ses aliments. La température est moins élevée que dans un four traditionnel mais largement suffisante pour cuire tous types d'aliments. Il faut simplement être un peu plus patient et prévoyant! Atout majeur : aucun risque que la nourriture ne brûle et n'accroche au fond du plat. On peut par exemple mettre son riz ou ses haricots dans le four le matin en partant au boulot et récupérer en rentrant son plat tout cuit!

Jan compte bien créer un petit site internet consacré à ce thème pour contribuer à répandre cette idée. En attendant, voici quelques photos de la réalisation de son premier four! Seul regret, il n'a pu le terminer que 2 jours avant de quitter la ferme et n'a donc pas eu le temps de le tester beaucoup.


Les chutes de tissus des "Tee-bags" ont servi à isoler les parois du four.


Un panneau réfléchissant fixé sur le couvercle du four renvoie davantage de rayons solaires. Les parois internes sont également réfléchissantes pour accentuer l'effet de serre.


Jan écrit les instructions d'utilisation du four sur son couvercle.



À suivre: bayou et carnaval, tout le charme de la Louisiane!

3 commentaires:

  1. Il parait qu'on tient toujours quelque chose de sa marraine:pour Jan se doit être le goût pour les travaux d'aiguille:o)

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  2. Cousine Aubép'31 mars 2011 à 17:57

    Salut les Couz',
    Alors, on s'est vite réhabitués au discret mais très appréciable soleil du Nord ?
    Jan a eu des retours concernant son four, resté outre-Atlantique ?
    Biz et à bientôt!

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  3. Oui on se réhabitue tranquillement à notre Nord natal, surtout grâce au fromage!

    Pas de nouvelles concernant le four, mais on ne perd pas espoir qu'il trouve son public!

    A très vite!

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